Dans la France occupée, les communistes se réorganisent dans une certaine confusion. Le Parti, victime de la répression pétainiste, publie un manifeste contre Vichy. Jusqu’au printemps 1941, la cible essentielle du PCF (Parti communiste français) est le maréchal Pétain, « marionnette des Allemands ».
Les Juifs communistes restaurent des liens au sein d’associations ou de groupes divers clandestins et mettent en place une grande entraide de proximité.
En juillet et août 1940, à l’initiative d’Albert Youdine, se forment les premiers groupes de jeunes Juifs communistes M.O.I. opposants au régime collaborationniste.
Fin juillet, Louis Gronowski regagne Paris occupé. Le 1er août 1940, à la tête de tous les groupes de langue en qualité de responsable national, il est chargé par le PCF de la restructuration de la Main-d’œuvre immigrée.
Le « triangle » des dirigeants de la M.O.I. est alors composé de Louis Gronowski, de Jacques Kaminski, qui a rejoint la direction nationale, et d’Artur London.
En septembre 1940, la section juive se reconstitue et ses anciens responsables se réunissent à Paris autour de Louis Gronowski et de Jacques Kaminski. Ensemble, ils créent l’organisation illégale « Solidarité » (future Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide, UJRE). D’abord organisation d’entraide et d’information, « Solidarité » deviendra rapidement une organisation de Résistance. L’action sociale n’y sera jamais séparée de l’action politique.
Selon le PCF, seule l’instauration du communisme peut permettre l’éradication de l’antisémitisme. Alors que la presse collaborationniste présente le conflit comme une guerre fomentée par les Juifs, le Parti, dans l’Humanité du 10 septembre 1940, dénonce l’antisémitisme. Il appelle à l’union contre le capitalisme de tous les travailleurs « sans distinction de religion ou de race ». Mais il estime que la « question juive » est du ressort de « Solidarité » ou de la section juive de la M.O.I., plus à même d’alerter les Juifs.
L’importance des tracts et de la presse n’a jamais échappé aux communistes. La section juive clandestine de la M.O.I. est très active et les anciens rédacteurs de La Naïe Presse se mobilisent.
Le périodique, une feuille ronéotypée, reparaît clandestinement, à intervalles assez réguliers, sous le titre yiddish, Unzer Wort à partir du 29 septembre 1940. Marceau Vilner participe à la rédaction et à la diffusion de ce journal clandestin.
Par la suite, la version française aura pour titre Notre Parole en zone nord et Notre Voix, en zone sud, la parole ou la voix de l’opposition des Juifs communistes au pétainisme et à l’antisémitisme. Dans le sillage de « Solidarité », de nombreux groupes d’entraide se forment chez les intellectuels, les artistes, les écrivains, les juristes ou les médecins juifs.
Des organisations comme les Jeunesses Communistes juives (JCJ), ou l’Union des femmes juives (UFJ) jouent très vite, auprès de « Solidarité », un rôle spécifique de Résistance dans la lutte contre Vichy et contre l’occupant.
PRIORITÉS DU PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS (PCF) en 1940
Le Parti entreprend une réorganisation. La tentative de reparution légale de L’Humanité, négociée avec les Allemands, est rapidement abandonnée et condamnée par la direction en exil en URSS.
L’adversaire dénoncé est, avant tout, le gouvernement de Vichy qui pourchasse et arrête les militants.
En fait, dès juin et début juillet, plusieurs textes élaborés par des dirigeants du Parti mettent l’accent sur l’indépendance nationale. C’est le cas de l’appel lancé par Charles Tillon, un des dirigeants du PCF, à Bordeaux. La déclaration, signée, entre le 17 et le 19 juin 1940 à Moscou, par Maurice Thorez et André Marty (autres dirigeants du PCF) précise que « désormais, il s’agit de l’existence même de notre peuple comme nation souveraine, de la France comme État indépendant ». Quelques semaines plus tard, au moment où les deux Chambres votent à Vichy les pleins pouvoirs à Pétain, le PCF adopte un Appel au Peuple de France, que l’on retiendra après-guerre sous le nom d’Appel du 10 juillet 1940, signé de Jacques Duclos et de Maurice Thorez. L’appel ne nomme pas l’occupant mais cible avant tout « les traîtres de Vichy », fustige « l’humiliation de l’occupation » et invoque à plusieurs reprises le « droit à l’indépendance ». De diffusion relativement limitée, ce texte n’est même pas évoqué par L’Humanité clandestine qui évoque le sort des veuves et des orphelins, l’absence d’un million et demi de prisonniers et les pénuries liées aux prélèvements effectués par les occupants.
La lutte contre les nazis n’est pas, au début, l’axe principal de l’action communiste. L’adversaire de premier plan est, en 1940, Philippe Pétain « marionnette des Allemands ».
Référence
Martelli Roger, Vigreux Jean, Wolikow Serge, 2020. Le Parti rouge. Une histoire du PCF 1920-2020. Ed Armand Colin
Artur Londonsplitter
dit Gérard Elberfeld
(1915-1986)
Artur London naît à Ostrava (Tchécoslovaquie), le 1er février 1915. Son père, un artisan juif, est l’un des fondateurs du Parti communiste à Ostrava. N’ayant pas les moyens financiers de poursuivre des études, Artur devient vendeur dans le textile. À 14 ans, il adhère aux Jeunesses communistes dont il devient le secrétaire régional et connaît ses premiers séjours en prison pour lutte antimilitariste et participation à des grèves illégales. En janvier 1934, le Parti l’envoie à Moscou où il représente la Jeunesse communiste tchécoslovaque à l’Internationale communiste des jeunes. C’est à cette occasion qu’il rencontre Lise Ricol qu’il épouse en 1935.
Pendant la guerre civile espagnole, malgré sa tuberculose, London rejoint, en tant que cadre, les Brigades internationales en mars 1937. Grâce à l’aide du PCF, Il réussit à éviter les camps français où sont internés les réfugiés d’Espagne, et retourne en région parisienne où il s’installe avec Lise et leur fille.
Il occupe des responsabilités dans le Comité d’Aide aux républicains espagnols et aux anciens des Brigades internationales. À la M.O.I., il est chargé du suivi des militants des pays d’Europe de l’Est rescapés d’Espagne ou évadés des camps du sud de la France.
Dès le début de l’Occupation, London s’engage dans la Résistance. Il milite en même temps à la délégation du Parti communiste tchécoslovaque et à la M.O.I. dont il devient en août 1940, avec Louis Gronowski et Jacques Kaminski, l’un des dirigeants sous le pseudonyme de Gérard.
En octobre 1941, à la demande Jacques Duclos, il met sur pied le Travail allemand (TA) spécialisé dans la propagande en direction des soldats allemands et le recueil de renseignements pour la Résistance. Le TA publie ses propres journaux en allemand.
London est arrêté le 12 août 1942 par la Brigade spéciale antiterroriste de Paris, et interrogé avec brutalité. Il est condamné, le 16 juillet 1943, à dix ans de travaux forcés et vingt ans d’interdiction de séjour, pour activité communiste et possession de faux papiers.
Livré aux Allemands, il est déporté le 28 février 1944 à Sarrebruck puis transféré à Mauthausen. Atteint d’une tuberculose récurrente, il est admis à l’hôpital du camp. Il devient l’un des principaux responsables du comité de Résistance de Mauthausen.
London survit. Il regagne la Tchécoslovaquie et occupe le poste de vice-ministre des Affaires étrangères en 1949. Arrêté en 1951 et torturé, Il est accusé, avec d’anciens combattants des Brigades internationales en Espagne, d’être un opposant politique. Condamné par le régime en place lors des « purges » de 1952 puis réhabilité, il s’installe en France en 1963 et meurt à Paris le 7 novembre 1986.
Références
— Le Maitron, par Marc Giovaninetti.
— Cukier Simon, Decèze Dominique, Diamant David, Grojnowski Michel, 1987, : Juifs révolutionnaires : Éditions Messidor/Éditions sociales
— Photo : Le Maitron (DR)
"SOLIDARITÉ"
L’action sociale n’y est jamais séparée de l’action politique et la mission de « Solidarité » est quadruple :
1. Aider matériellement les familles des combattants juifs, morts, prisonniers ou internés dans les camps du régime de Vichy.
2. Empêcher l’isolement de la population juive.
3. Préciser la position politique du Parti communiste en général et à l’égard des Juifs en particulier.
Selon le PCF, l’éradication de l’antisémitisme suppose l’instauration du communisme. Dans la conjoncture présente, le Parti estime que la « question juive » est du ressort de la section juive de la M.O.I. et de « Solidarité ».
4. Diffuser l’information sur l’ensemble de la situation.
L’importance de la presse n’a jamais échappé aux communistes. Les anciens rédacteurs de La Naïe Presse (dont L. Gronowski, ex-rédacteur en chef) se remobilisent.
Le journal reparaît clandestinement en septembre 1940, sous un titre yiddish, déjà utilisé brièvement en octobre 1939, Unzer Wort. Par la suite, la version française aura pour titre Notre Voix ou encore Notre Parole, la parole de l’opposition des Juifs communistes au pétainisme et à l’antisémitisme.
En novembre 1940, cinquante groupes de « Solidarité » fonctionnent à Paris.
Très rapidement, proches de « Solidarité », se créent des sections d’intellectuels juifs, d’artistes, de médecins, de juristes.
Des organisations comme l’Union des femmes juives, l’UFJ, qui, au début 1941 ou l’Union des Jeunesses Communistes juives, l’ UJCJ, vont jouer, auprès de « Solidarité » un rôle spécifique dans la lutte contre Vichy et, plus tard, contre l’occupant.
Ces organisations s’engagent précocement dans la Résistance. Dès l’été 1941, elles fournissent des combattants à la lutte armée qui débute et la soutiennent politiquement et matériellement.
Référence
Cukier Simon, Decèze Dominique, Diamant David, Grojnowski Michel, 1987, Juifs révolutionnaires, Messidor/Éditions Sociales.
TRACTS -"PAPILLONS"
Les jeunes Juifs communistes sont nombreux à lancer des tracts à la sortie des cinémas, à l’intérieur des salles depuis les balcons, sur des marchés, aux entrées et sorties d’usines, depuis le métro aérien à Paris, dans les tramways de Lyon ou Villeurbanne et dans d’autres régions.
Lors d’une action à Lyon, des tracts en allemand sont projetés par-dessus les murs de la caserne de la Part-Dieu pour démoraliser l’ennemi.
Les passants qui ramassent les tracts, dans la rue ou ailleurs, les cachent rapidement.
Il est extrêmement dangereux de les transporter et nombre de diffuseurs sont arrêtés et déportés pour faits de propagande anti-hitlérienne.
Référence
Cukier Simon, Decèze Dominique, Diamant David, Grojnowski Michel, 1987, Juifs révolutionnaires, Messidor/Éditions sociales
UNZER WORT
Unzer Wort reparaît, à intervalles assez réguliers, à partir du 29 septembre 1940.
Par la suite, la version française, en zone nord, a pour titre Notre Parole, la parole de l’opposition des Juifs progressistes au fascisme et à l’antisémitisme.
Principal organe de la Résistance juive sous l’Occupation, le journal dénonce (en yiddish et en français) les internements massifs de Juifs étrangers, les mesures discriminatoires prises contre les Juifs et lance des appels à la Résistance.
Fin mars 1941, les premières arrestations de Juifs communistes ont lieu à Paris. Huit militants sont appréhendés, dont Isidore Fuhrer, chez qui on découvre une machine à écrire à caractères hébraïques (utilisés en yiddish) et un stencil destiné à Unzer Wort.
Dès le 8 août 1941, un numéro de Unzer Wort exhorte « les masses populaires juives » à aller « comme toujours, main dans la main avec le peuple français dans la lutte contre le fascisme, pour une France libre » où les Juifs, seront des « citoyens libres. »
Le 24 août 1941, des intellectuels et des artistes juifs d’URSS révèlent sur les ondes de Radio Moscou les massacres de masse perpétrés contre les Juifs à l’Est et appellent les Juifs du monde entier à intensifier leur combat contre le nazisme. L’appel est publié le 1er septembre 1941 en France grâce à un numéro spécial d’Unzer Wort imprimé chez Rudolf Zeiler.
En juin 1942, à Lyon, paraissent l’édition de la zone Sud de Unzer Wort et sa version française, Notre Voix.
90 numéros de Unzer Wort sont publiés à la fois en yiddish et en français, entre 1940 et 1944.
Des militants juifs sont exécutés pour avoir propagé des idées communistes et antinazies. Les animateurs de la presse clandestine juive sont particulièrement visés : une trentaine d’entre eux sont fusillés ou déportés.
Référence
Cukier Simon, Decèze Dominique, Diamant David, Grojnowski Michel, 1987, Juifs révolutionnaires. Messidor/Éditions sociales
Marceau Vilner
(1909-1967)
Nahum Fansten, dit Marceau Vilner, naît en Lituanie en 1909 dans une famille juive. Sa ville, Vilna, est sous administration russe puis polonaise. Il quitte la Pologne vers 1931, pour la Grande-Bretagne, la Belgique et enfin la France. Il devient ingénieur.
Il adhère au Parti communiste français en 1933 sous le nom de N. Marceau. Après la guerre, il choisit le pseudonyme Marceau Vilner.
Marceau Vilner est l’un des principaux animateurs du « Comité International des Intellectuels antifascistes pour la libération de Thaelman », dirigeant communiste allemand emprisonné par le régime nazi.
En février 1938, Vilner écrit dans une brochure bientôt interdite Le fascisme a commencé en Espagne la guerre mondiale.
En septembre 1938, il publie une édition annotée, vite interdite, des principaux extraits de Mein Kampf. Il y dénonce le danger du nazisme.
En juin 1939, son ouvrage, L’Allemagne et la Révolution Française, montre qu’il existe “une autre Allemagne”.
Vilner épouse Rachel, elle-même originaire de Vilna et ex-infirmière dans les Brigades Internationales pendant la guerre d’Espagne.
Engagé volontaire en septembre 1939, Marceau Vilner est démobilisé en août 1940. En lien avec la direction de la M.O.I., il est chargé par l’organisation communiste clandestine « Solidarité » de recruter des groupes de combattants juifs à Paris. Il participe à la rédaction du journal clandestin juif Notre Parole. Vilner passe lui-même dans la clandestinité en mai 1941, au moment de la « rafle » du « Billet vert ».
Il crée une imprimerie clandestine, est arrêté le 26 juillet 1941 et interné au camp des Tourelles puis au camp de Pithiviers ; il y co-organise une grève de la faim en septembre 1941 et une manifestation en décembre. Il dirige une filière d’évasion, confectionne et rédige un journal mensuel. Il est déporté à Auschwitz le 17 juillet 1942 et s’implique, là encore, dans la mise en place d’une filière d’évasion. D’Auschwitz, Vilner est envoyé à Varsovie, en octobre 1943, pour travailler au « nettoyage » des ruines du ghetto. Il est transféré à Dachau le 1er juillet 1944. Les troupes américaines libèrent le camp le 2 mai 1945 et les 600 internés étrangers désignent « Fainstein from France (88323-48932) » pour les représenter « auprès de l’Autorité militaire et de tout autre autorité ». Dès son retour de Dachau, Vilner participe à la création, en 1945, de l’ « Amicale des Anciens déportés juifs de France » qu’il préside jusqu’à sa mort. Objectif récurrent : faire comprendre la particularité de la martyrologie juive.
Secrétaire général de l’UJRE, directeur de Droit et Liberté, il co-dirige Naïe Presse et fonde la Presse Nouvelle hebdomadaire » (PNH) en 1965.
Il meurt le 24 juillet 1967 à Paris.
Référence
— Cukier Simon, Decèze Dominique, Diamant David, Grojnowski Michel, 1987, Juifs révolutionnaires Messidor/Éditions sociales.
— Sources privées famille Fansten
— Photo : coll. particulière, Fansten (DR)
UNION DE LA JEUNESSE COMMUNISTE JUIVE (UJC ou JCJ)
Nombre de jeunes Juifs, actifs au sein de la jeunesse communiste française ou inscrits dans des structures éducatives juives progressistes, telles les patronages ou les clubs sportifs comme le YASC grossissent les rangs de l’UJCJ. Ils comprennent qu’il leur faut lutter aux côtés de la population juive tout entière en danger de mort face au nazisme et qu’ils ont plus de chance de survivre dans la clandestinité.
Les jeunes collent des « papillons » sur les murs, diffusent des tracts et des appels à la lutte contre l’occupant, avertissent les Juifs de Paris de l’imminence d’une rafle massive (la rafle du Vel’ d’Hiv, en juillet 1942), ils aident à cacher les enfants…
Au fur et à mesure de la répression, de nouveaux jeunes rejoignent la jeunesse communiste juive, souvent pour venger leurs parents déportés. 10 % d’entre eux sont versés dans les FTP-M.O.I. Tous ces résistants allient ainsi solidarité envers une population vouée à l’extermination et participation à la Résistance nationale.
Le 23 mars 1943, à la suite de longues filatures menées par les Brigades spéciales de Paris, 57 jeunes communistes juifs sont arrêtés et déportés. Seuls 7 d’entre eux reviendront d’Auschwitz.
Référence
Ravine Jacques, 1973, La Résistance organisée des juifs en France (1940-1944). Ed. Julliard
UNION DES FEMMES JUIVES (UFJ)
Après la rafle du Vel’ d’Hiv et celles qui suivent, l’action de l’Union des femmes juives se développe : il faut organiser le sauvetage des enfants des internés et la lutte contre la déportation. En 1942, est mise en place une “Commission de l’Enfance” appelée parfois” Comité pour l’Enfance”. Plusieurs centaines d’enfants sont ainsi sauvés. Ils sont envoyés sous de faux noms à la campagne et le règlement de leur “pension” est assuré par l’UFJ qui bénéficie de nombreux soutiens dans la population. Une telle tâche exige une coopération avec des organisations françaises. Le Mouvement national contre le racisme, le MNCR, – dont les publications jouent un rôle essentiel dans l’information sur le sort des Juifs en France et l’extermination dans les camps de la mort – sert de trait d’union entre la Commission de l’enfance et la population française.
À plusieurs reprises, les enfants “bloqués” dont les parents sont internés ou déportés sont exfiltrés par ces femmes des organismes aux ordres de l’occupant, les fichiers permettant d’organiser des déportations sont détruits. C’est ainsi que le 16 février 1943, la Commission de l’enfance réussit à faire sortir d’un foyer de l’Union générale des Israélites de France (l’UGIF fondée par Vichy sur demande des nazis) rue Lamarck, 63 enfants que les Allemands s’apprêtent à déporter. Les enfants sont cachés à la campagne grâce à l’aide de Suzanne Spaak du MNCR et du pasteur Vergara. Outre le MNCR, ces actions sont menées en concertation avec d’autres organisations juives de sauvetage comme l’œuvre de secours aux enfants, l’OSE, ou des organisations chrétiennes. L’UFJ organise également la résistance à l’occupant dans divers secteurs, services de renseignements, transport d’armes et de matériel d’explosion, imprimeries clandestines et diffusion de la presse antifasciste.
Nombre d’entre ces résistantes seront déportées et ne reviendront pas.
À la Libération, la Commission de l’Enfance, animée par l’Union des femmes juives, deviendra la Commission Centrale de l’Enfance (CCE) auprès de l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE).
Référence
Cukier Simon, Decèze Dominique, Diamant David, Grojnowski Michel, 1987, Juifs révolutionnaires. Ed. Messidor/Éditions sociales.