Des familles entières ont disparu, d’autres ont été décimées.
Certains rescapés du génocide choisissent de militer au sein du Parti communiste français ou dans différents partis à vocation progressiste et sociale. D’autres retournent dans leurs pays d’origine pour, espèrent-ils, y bâtir le socialisme. Beaucoup, déçus, en repartiront…
Après le rétablissement de la République et le retour à la démocratie auxquels ils aspirent, de nombreux survivants s’impliquent dans des organisations juives issues de la Résistance. Elles viennent en aide, matériellement et juridiquement aux familles juives en difficulté. Nombre de militants s’investissent au sein de l’UJRE, très influente dans cet immédiat après-guerre. Ils œuvrent pour la reconnaissance du rôle spécifique de leurs organisations dans la Résistance. Ils souhaitent renouer avec les mouvements culturels, sociaux et politiques d’avant-guerre.
La CCE, Commission Centrale de l’Enfance auprès de l’UJRE, est créée en 1945. Une organisation destinée à accueillir les orphelins juifs dont les parents ont été exterminés, est une urgence absolue. Sous la responsabilité de Joseph Minc, un premier comité de dirigeants se met en place. Il est composé de quatre anciens résistants de la section juive et de deux pédagogues. La Commission Centrale de l’Enfance, à la pédagogie très innovante, est constituée de diverses structures. Les Maisons d’enfants (les « foyers ») accueillent les orphelins. Les patronages et les colonies de vacances reçoivent à la fois les orphelins et des enfants de familles juives ayant échappé au massacre.
Les institutions juives américaines regroupées dans le JOINT (organisation juive internationale de secours) aident matériellement, un temps, la CCE.

27 février 1945, la Naïe Presse organise une réunion d’information sur le thème de « l’unité des Juifs en France et dans le monde ».

Création en 1945 de la Commission Centrale de l’Enfance (CCE) auprès de l’UJRE.

Aux élections municipales du 29 avril 1945, les Françaises votent pour la première fois, selon l’ordonnance du 21 avril 1944 prise par le Gouvernement provisoire du général de Gaulle, à Alger.

Carte d’adhérent à l’UJJ 1944-1945.

Affiche de l’UJRE en yiddish dédiée à l’Insurrection du Ghetto de Varsovie. « Zi hobn geqempft for undzere kavod un freiheit » : ils ont combattu pour notre dignité et notre liberté.(1945).

American Jewish Joint Distribution Comitee (JOINT)

Le 13 novembre 1944, déclaration à la Préfecture de police de la création officielle de l’UJRE (Journal Officiel du 12 décembre 1944). Extraits des statuts de l’UJRE.

Documents de janvier 1945 attestant de la disparition des Juifs dans deux communes du Loiret.

Charles Lederman annonce la tenue du Premier Congrès de l’UJRE, les 14 et 15 avril 1945.

L’UJRE annonce une réunion à la Mutualité (Paris 5e arr.), le 10 avril 1945, où Anna Stoklamer, rescapée, donnera des informations sur les déportés d’Auschwitz et de Birkenau.

L’Humanité du 29 mai 1945 affirme les principales revendications du PCF.

Les États Généraux de la Renaissance française organisés par le CNR (10 au 14 juillet 1945).

Le procès du maréchal Pétain débute le 23 juillet 1945 devant la Haute Cour de Justice créée le 18 novembre 1944. Le 15 août, Les Nouvelles du matin annoncent sa condamnation à mort.

L’arrestation par des civils d’un collaborateur, à Rennes.

Dès le 3 septembre 1944, le Préfet de Police de Paris met en garde quant à l’arrestation des « serviteurs et complices de l’ennemi » par d’autres que les agents de la force publique.

L’Humanité du 10 octobre 1945 relate la condamnation à mort de Pierre Laval (9 octobre). Il sera fusillé le 15.

Élections à l’Assemblée constituante le 21 octobre 1945.

L’Humanité du 23 octobre 1945 annonce la victoire du PCF aux élections constituantes avec 152 députés.

L’Humanité du 27 octobre célèbre la réalisation du programme du Conseil National de la Résistance, et notamment de la Sécurité Sociale (ordonnance du 19 oct. 1945).

Le second gouvernement du général de Gaulle comprend cinq ministres communistes (13 novembre 1945).

Le Manoir de Denouval à Andrésy, acquis par la CCE le 28 déc. 1945 accueille les orphelins juifs qui ont survécu aux déportations. Entre 1945 et 1949, près de 200 enfants de 5 à 13 ans séjournent dans le manoir.

Collage réalisé par les orphelins juifs accueillis dans la Maison d’Andrésy.

Le peintre Marc Chagall (au milieu) au manoir de Denouval à Andrésy, en 1946.

Édition jubilé d’Unzer Wort pour 1944 et 1945. (couverture de la brochure)

Lettre du 26 février 1945 de l’UJRE à l’OSE annonçant la création d’un dispensaire dans le 18ème arrondissement de Paris.

Les membres de l’UJRE et du Bund (mouvement socialiste juif) du Comité Parisien pour l’Union, déclarent « travailler à l’unité » (1er juin 1945).

Les maisons de la Commission Centrale de l’Enfance (CCE) pour les enfants de fusillés et de déportés.

Scènes des maisons d’accueil de la Commission Centrale de l’Enfance (CCE) pour les orphelins juifs, au Raincy et à Montreuil.

Scènes des maisons d’accueil de la Commission Centrale de l’Enfance pour les orphelins juifs à Aix-les-Bains et Ste-Maxime.

Témoignage d’un enfant sur la déportation de son père.

Joseph Minc

Commission Centrale de l’Enfance (CCE)






























