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Salle 11
1943

Simon Frid

Frid MRJ MOI

Simon Frid

(ou Fryd)
(1922-1943)

Simon Frid naît en 1922 en Pologne à Tuszyn. Ses parents fuient la misère et l’antisémitisme et émigrent en France en 1937.

La famille Frid s’installe à Paris et travaille dans la confection. Le père, Jenkel, meurt au début de la guerre.

En 1940, Simon s’engage dans l’armée polonaise en France, puis en 1941, il est détenu au camp de transit de Pithiviers où sont internés les Juifs étrangers, il parvient à s’en évader.

En 1942, il part à Lyon rejoindre ses sœurs.

Sa mère, Ruchla Frid, est arrêtée lors de la rafle du Vel ‘d’Hiv’, internée à Drancy puis déportée à Auschwitz le 29 juillet 1942, par le convoi numéro 12.

Simon Frid intègre un des tout premiers groupes de jeunes juifs lyonnais ; en octobre 1942, par l’intermédiaire de son beau-frère, Nathan Chapochnik (dit Francis) il entre en contact avec un résistant, animateur des FTP-M.O.I. du bataillon Carmagnole de Lyon.

Le jeune Simon devient responsable technique de ce bataillon, il participe à des opérations militaires, entrepose à son domicile des explosifs récupérés, notamment, auprès des mineurs et des carriers de l’Isère, il fabrique également des bombes artisanales.

Le 29 mai 1943, lors d’une récupération de tickets d’alimentation (indispensables à la survie des résistants) qui dégénère, Simon Frid est arrêté, il porte sur lui deux pistolets et une fausse carte d’identité.

Le 23 novembre 1943, il est condamné à mort par la Section spéciale de la cour d’appel de Lyon pour « tentative de meurtre sur des agents de la force publique dans l’exercice de leurs fonctions et tentatives de meurtre sur des particuliers. »

Le 4 décembre, à l’âge de 19 ans, il est guillotiné dans la cour de la prison Saint-Paul à Lyon.

Sa mort est vengée.

Le président de la Section spéciale, Faure-Pinguely, responsable de sa condamnation, est exécuté par les camarades FTP-M.O.I. de Simon Frid, une semaine plus tard, le 12 décembre 1943.

Un détachement FTP-M.O.I. lyonnais prend le nom de Simon Frid.

 

Références

— Collin Claude, 1998, Jeune combat, les jeunes Juifs dans la Résistance. Ed. Presses universitaires de Grenoble.

— Le Maitron : Jean-Pierre Besse, Jean-Sébastien Chorin, Michel Thébault.

— Wieviorka Annette, 1986, Ils étaient juifs, résistants, communistes. Ed Denoël.

— Photo : collection particulière (DR)

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