FRANCS-TIREURS ET PARTISANS FRANÇAIS (FTPF OU FTP)
En octobre 1941, les anciens brigadistes de la guerre civile espagnole et les militants communistes de l’Organisation spéciale (groupes OS), qui ont échappé aux traques des nazis, sont les premiers recrutés. Début 1942, les jeunes combattants des Bataillons de la Jeunesse se joignent à eux.
En avril 1942, les Francs-tireurs et partisans français (FTPF ou FTP) sont complètement constitués. Cette force de Résistance intérieure, militaire dans sa conception, est immédiatement opérationnelle. Elle s’ouvre aux non-communistes mais reste sous l’autorité du PCF.
Menacés dans leur existence et guidés par leur désir de libérer la France du nazisme, des combattants juifs immigrés sont amenés à mener une lutte spécifique aux côtés des FTP. Parallèlement et très rapidement, des groupes de Francs-tireurs et partisans M.O.I. (les FTP-M.O.I.) se forment à Paris sous la direction militaire de Boris Holban.
Dix pour cents des effectifs des militants communistes doivent être versés aux FTP, la règle demeure la même pour les FTP-M.O.I.
Les FTP opèrent d’abord en zone nord occupée mais ils élargissent leur champ d’action à la zone dite libre, dès l’entrée des troupes allemandes en zone sud, fin 1942.
Le journal des FTP, France d’abord, rend compte de la lutte armée de l’organisation, partout en France.
À partir de 1943, les FTP sont regroupés, avec les FTP-M.O.I., sous l’égide du « Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France », créé par le PCF dès 1941.
Les FTP et les FTP-M.O.I., très structurés militairement, pratiquent la guérilla urbaine et l’action immédiate.
En zone sud, les FTP et FTP-M.O.I. créent des maquis.
Pourchassés par la Gestapo, nombre de FTP (et, particulièrement, FTP-M.O.I.) sont torturés et déportés mais leur action de Résistance intérieure, (comme celle des MUR ou de l’Armée secrète), est déterminante dans la libération du pays.
En 1944 les FTP et FTP-M.O.I., tout en conservant leur autonomie, sont regroupés au sein des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI).
Référence
Tillon Charles, 1991, Les FTP, soldats sans uniforme, Éditions Ouest-France.