Devant l’accumulation des menaces hitlériennes, l’URSS et l’Internationale communiste ont infléchi leur ligne. Dès avril 1941, le conflit n’est plus présenté comme une guerre impérialiste qui renvoyait dos à dos la France et la Grande-Bretagne face à leur ennemie commune l’Allemagne nazie.
En France, après l’invasion de l’URSS par l’Allemagne, les communistes renouent avec la lutte frontale contre le fascisme. Ils ont privilégié, au départ, la lutte anti-pétainiste mais, désormais, ils dénoncent de plus en plus nettement le fascisme nazi.
L’économie française est livrée à l’occupant par Vichy. Le pays, soumis aux difficultés de ravitaillement, se montre de plus en plus critique à l’égard du gouvernement.
En juin 1941, les Allemands arrêtent, avec le concours de la police française, les « agitateurs communistes » : 1300 personnes environ sont envoyées dans les camps d’internement.
Les communistes affirment progressivement leur priorité : la Résistance armée.
Nombre de Juifs immigrés ont été parmi les premiers à intégrer les groupes de l’Organisation spéciale (OS) du Parti, créés en octobre 1940. Les combattants de l’OS se livrent à des actions d’attaque et de sabotage périlleuses (notamment sur des installations ferroviaires) contre les troupes d’occupation.
Le 1er juillet, un train allemand de marchandises déraille à Noisy-le-Grand après l’action de résistants juifs de l’OS.
D’autres Juifs, membres de la Jeunesse communiste, s’impliquent très vite dans les Bataillons de la Jeunesse créés en juillet-août 1941 après la rupture du pacte de non agression germano-soviétique.
Des actions, de Résistance civile, dangereuses elles aussi, accompagnent le sabotage et la lutte armée : inscriptions à la craie sur les murs, hostiles à Vichy et aux occupants, fourniture de planques ou de faux papiers, collecte d’argent, distribution de journaux ou de tracts.
Les tracts remplissent plusieurs fonctions : témoigner de l’existence et de l’opiniâtreté de la Résistance, informer, recruter, former de nouveaux combattants et maintenir la combativité.
L’information officielle est aux mains de l’occupant et des pétainistes et les Allemands cherchent à museler toute voix opposée à la politique hitlérienne.
Dès lors, la presse clandestine juive se montre d’une importance vitale. Les journaux Unzer Wort et Notre Voix ou Notre Parole, n’ont jamais cessé de paraître jusqu’à la Libération.
Les consignes de sécurité qu’ils rappellent régulièrement sont parfois difficiles à respecter strictement par les jeunes militants.
INTERNATIONALE COMMUNISTE (IC)
L’Internationale communiste, IC, (Komintern en russe) a, en 1939, vingt ans d’existence. Elle se veut le Parti mondial de la Révolution. Depuis sa naissance, en 1919, dans le sillage de la Révolution russe, elle a beaucoup évolué. Ses structures de direction sont centralisées à Moscou même si, depuis 1935, les partis communistes de chaque pays affichent une plus grande autonomie, en particulier dans la mise en œuvre de leur politique sur le terrain. Cependant, si les orientations stratégiques restent, en principe, du ressort du secrétaire général, Georges Dimitrov, les décisions effectives qui s’imposent à l’Internationale communiste sont prises par le secrétaire général du Parti communiste de l’Union soviétique (PCUS), Joseph Staline.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, fin septembre 1939, l’IC proclame le caractère « impérialiste » de la guerre et la fin du front antifasciste.
Après l’invasion de l’URSS par l’Allemagne, l’IC infléchit sa ligne, le conflit n’est plus présenté comme une guerre “impérialiste” qui renvoyait dos à dos la France et le Royaume- Uni contre leur ennemie commune, l’Allemagne. Les communistes intensifient la lutte frontale contre le fascisme. L’IC joue un rôle important avec l’entrée des communistes français dans la Résistance et la lutte armée. Elle est dissoute en 1943 pour permettre à chaque Parti communiste de mener la lutte contre les nazis sur son propre territoire.
Référence
Wolikow Serge, 2010, L’Internationale communiste (1919-1943). Le Komintern ou le rêve déchu du Parti mondial de la Révolution. Éditions de l’Atelier
GUERRE IMPÉRIALISTE
Depuis 1934 et son entrée à la Société des Nations (SDN), l’URSS, ralliée à l’idée de sécurité collective, dénonce les puissances fascistes agressives. L’Internationale communiste considère que la guerre, déclarée le 3 septembre 1939 à l’Allemagne, principalement par la France et le Royaume Uni, est un conflit entre pays capitalistes. Cette guerre est alors qualifiée d’ « impérialiste ».
L’adjectif impérialiste constitue une justification du Pacte de non-agression entre l’URSS et l’Allemagne, signé le 23 août 1939, et censé préserver la paix en Europe. Cette alliance avec Hitler suscite une interrogation générale et du désarroi chez les communistes car l’URSS apparaissait comme le rempart le plus résolu contre le nazisme.
La lutte antifasciste, jusque-là prioritaire pour le PCF, est, désormais, considérée comme caduque. Elle est remplacée par le combat anti-impérialiste qui renvoie dos à dos les belligérants et défend la politique pacifiste de l’URSS.
Cependant, devant l’accumulation des menaces et des destructions hitlériennes, l’URSS et l’Internationale communiste vont infléchir leur ligne. Dès avril 1941, le conflit n’est plus présenté comme une guerre impérialiste. Après la rupture du pacte germano-soviétique et l’invasion de l’URSS par l’Allemagne, les communistes et les militants de la section juive de la M.O.I. vont poursuivre avec une détermination accrue leur lutte frontale contre le fascisme et, très précisément, contre le fascisme vichyste et hitlérien.
Références
— Martelli Roger, Vigreux Jean, Wolikow Serge, 2020, Le parti rouge. Une histoire du PCF, 1920-2020. Éd. Armand Colin.
— Gronowski Brunot Louis, 1980, Le dernier grand soir (Un Juif de Pologne) Éd. du Seuil.
FASCISME
Au pouvoir, après la marche sur Rome du 27 octobre 1922, Mussolini et ses Faisceaux italiens de combat (« fasci » en italien) usent de la violence et suppriment toute vie démocratique (lois fascistissimes de 1925).
Le fascisme est un mode de contrôle politique qui émerge dans les sociétés industrielles capitalistes : il s’appuie sur les couches sociales frappées par la crise et se prétend la solution historique face à un système capitaliste en déroute.
Ce régime, à parti unique, entend dépasser la lutte des classes en instaurant des structures verticales réunissant en même temps patrons et ouvriers et en supprimant les structures horizontales, comme les syndicats.
Plusieurs variantes de régimes fascistes sont apparues en fonction des conditions politiques, économiques et matérielles de chaque pays.
Dans sa forme nazie, le fascisme, outre une politique des boucs émissaires, s’accompagne de xénophobie, de racisme et d’antisémitisme. Le génocide dont les Juifs ont été principalement les victimes, pendant la Seconde Guerre mondiale, en est la démonstration.
Références
— Portis Larry,2010, Qu’est-ce que le fascisme ? Éditions d’Alternative Libertaire.
— Paxton Robert O., 2004, Le Fascisme en action, Éditions du Seuil.
RÉGIME DE VICHY, GOUVERNEMENT DE VICHY
Référence
Paxton Robert O., La France de Vichy 1940-1944,1973, nouvelle édition 1999, Éditions du Seuil.
CAMPS D’INTERNEMENT, CAMPS DE TRANSIT
Ces camps d’internement ont des fonctions différentes : internement administratif, séjours de prisonniers, séjours surveillés.
Les populations concernées sont elles aussi diverses : ressortissants des « pays ennemis », Juifs étrangers et français, Tsiganes, prisonniers politiques, résistants… De 1939 à 1946, la France se couvre de quelque 200 camps. Environ 600 000 personnes y seront internées.
La principale innovation de Vichy consiste en la création de camps de transit. Les internés y sont emprisonnés dans l’attente de leur déportation dans les camps d’extermination nazis. Les camps de transit les plus connus sont Pithiviers, Beaune-la-Rolande et Drancy qui deviendra la plaque tournante de la déportation des Juifs vers Auschwitz.
L’internement des Juifs est le résultat des lois antisémites définissant le Statut des Juifs (loi du 3 octobre 1940 puis loi du 2 juin 1941). La quasi-totalité des Juifs arrêtés à la suite des rafles du billet vert en 1941 et du Vel’d’Hiv en 1942 sont internés à Drancy qui isole uniquement des populations juives à partir d’août 1941.
Référence
Amicale des déportés d’Auschwitz et des camps de Haute Silésie Les camps d’internement en France 1939-194
RÉSISTANCE ARMÉE
Les attentats représentent l’une des formes de cette lutte armée, ponctuée par des actions de harcèlement en attendant une insurrection générale.
Les attentats ne font pas partie de la tradition communiste qui privilégie une « lutte de masse ». Beaucoup de militants éprouvent des réticences devant la consigne de descendre des militaires allemands
Le premier attentat public, réalisé pour montrer l’exemple, est l’exécution, à Paris, de l’aspirant Moser, à la station de métro, très fréquentée, Barbès-Rochechouart, le 21 août 1941. L’opération est préparée et exécutée par Pierre Georges (le futur colonel Fabien) en compagnie de Gilbert Brustlein, Fernand Zalkinow et Albert Gueusquin.
Le coût humain de la violente répression contre les résistants communistes est assumé. Selon les dirigeants du Parti, il ne peut que favoriser l’hostilité envers les occupants et accroître le nombre des combattants.
L’attentat de Barbès donne le signal de la lutte armée. Les étrangers, et parmi eux les Juifs immigrés, s’y engagent dès le début et prennent leur part dans le combat, au sein notamment des FTP-M.O.I., tout particulièrement dans la première phase, de 1941 à 1943.
Référence
Courtois Stéphane, Peschanski Denis, Rayski Adam, 1989, Le sang de l’Étranger, Paris, Éd. Fayard.
L’ ORGANISATION SPÉCIALE (DU PCF)
Le PCF prend la décision de se lancer dans la lutte armée contre l’occupant allemand après l’invasion de l’URSS et en accord avec les directives reçues de l’Internationale communiste. Ce sont les membres de l’OS., renforcés par le recrutement de jeunes communistes (les futurs Bataillons de la jeunesse) qui perpètrent les premiers attentats contre les forces d’occupation au cours desquels des officiers allemands sont abattus : attentat parisien de Barbès réalisé par Pierre Georges (le futur colonel Fabien) le 21 août 1941, attentat de Nantes effectué par trois membres de l’OS venus de Paris, Gilbert Brustlein, Marcel Bourdarias et Spartaco Guisco, 20 octobre 1941, attentat de Bordeaux mené par Pierre Rebière, le 21 octobre 1941.
Devant l’ampleur des représailles allemandes avec l’exécution de nombreux otages et les réactions négatives qu’elles provoquent dans l’opinion, la direction communiste ne revendique pas alors publiquement ces actions de l’OS.
Cependant, la lutte armée continue et se renforce. Une étape est franchie en avril 1942 avec la fusion de l’OS, des Bataillons de la jeunesse et des groupes armés de la M.O.I. dans une nouvelle organisation armée : les Francs-tireurs et partisans (FTP et FTP-M.O.I.) ouverts à tous les résistants.
Références
— Guérin Alain, 2000 Chronique de la Résistance, Éditions Omnibus (également éditée en 1972-1976 par le Livre-Club Diderot).
— Daix Pierre, 2013, Les Combattants de l’impossible. La tragédie occultée des premiers résistants communistes, Paris, Robert Laffont.
UNION DE LA JEUNESSE COMMUNISTE JUIVE (UJC ou JCJ)
Nombre de jeunes Juifs, actifs au sein de la jeunesse communiste française ou inscrits dans des structures éducatives juives progressistes, telles les patronages ou les clubs sportifs comme le YASC grossissent les rangs de l’UJCJ. Ils comprennent qu’il leur faut lutter aux côtés de la population juive tout entière en danger de mort face au nazisme et qu’ils ont plus de chance de survivre dans la clandestinité.
Les jeunes collent des « papillons » sur les murs, diffusent des tracts et des appels à la lutte contre l’occupant, avertissent les Juifs de Paris de l’imminence d’une rafle massive (la rafle du Vel’ d’Hiv, en juillet 1942), ils aident à cacher les enfants…
Au fur et à mesure de la répression, de nouveaux jeunes rejoignent la jeunesse communiste juive, souvent pour venger leurs parents déportés. 10 % d’entre eux sont versés dans les FTP-M.O.I. Tous ces résistants allient ainsi solidarité envers une population vouée à l’extermination et participation à la Résistance nationale.
Le 23 mars 1943, à la suite de longues filatures menées par les Brigades spéciales de Paris, 57 jeunes communistes juifs sont arrêtés et déportés. Seuls 7 d’entre eux reviendront d’Auschwitz.
Référence
Ravine Jacques, 1973, La Résistance organisée des juifs en France (1940-1944). Ed. Julliard
BATAILLONS DE LA JEUNESSE
Début août, la direction des JC (Jeunesses communistes) se consacre au recrutement de jeunes, prêts à s’engager dans la lutte armée. Dans les arrondissements populaires de l’est parisien, quelques petits groupes se forment sous la responsabilité de Pierre Georges (le futur colonel Fabien) et d’Albert Ouzoulias (futur responsable militaire national des FTP) qui donne aux groupes armés des JC le nom de Bataillons de la Jeunesse.
À la mi-août, six très jeunes volontaires sont initiés, par Pierre Georges, à l’utilisation d’explosifs et d’armes. Ils seront les auteurs des premiers attentats (dont l’attentat du métro Barbès à Paris) visant des militaires allemands à partir du 21 août 1941.
En février-mars 1942, au bout de cinq mois d’activité, les Bataillons de la Jeunesse, dont les effectifs cumulés ne dépassent jamais quelques dizaines de combattants, sont démantelés par les Brigades spéciales de la Préfecture de police de Paris. Traqués par les BS et livrés aux Allemands, les Bataillons de la Jeunesse sont décimés après deux procès en mars et avril 1942 (procès du Palais Bourbon et procès de la Maison de la Chimie) au terme desquels la quasi-totalité des accusés sont condamnés à mort et exécutés.
Oubliés après la guerre, ces pionniers de la lutte armée sont honorés par la pose d’une plaque mémorielle près de l’Assemblée Nationale, en 2003.
Parmi ces jeunes « Morts pour la France », Fernand Zalkinov (18 ans, membre des JC du 20ème arrondissement) et Acher Semaya (26 ans, JC du 11ème) sont reconnus comme combattants FTP-M.O.I. par le Ministère des Anciens Combattants.
Par ailleurs, Simone Schloss, jeune Juive condamnée lors du procès de la Maison de la Chimie, est décapitée à Cologne le 2 juillet 1942. Elle était l’agent de liaison de Conrado Miret-Muste, premier chef des groupes armés de la M.O.I., arrêté en février 1942, mort sous la torture quelques jours avant l’ouverture du procès du Palais Bourbon.
Référence
Ouzoulias Albert, 1967, Les Bataillons de la Jeunesse, Éditions Sociales.
RÉSISTANCE CIVILE
Référence
Cukier Simon, Decèze Dominique, Diamant David, Grojnowski Michel, 1987, Juifs révolutionnaires, Paris, Messidor/Éditions sociales.
TRACTS -"PAPILLONS"
Les jeunes Juifs communistes sont nombreux à lancer des tracts à la sortie des cinémas, à l’intérieur des salles depuis les balcons, sur des marchés, aux entrées et sorties d’usines, depuis le métro aérien à Paris, dans les tramways de Lyon ou Villeurbanne et dans d’autres régions.
Lors d’une action à Lyon, des tracts en allemand sont projetés par-dessus les murs de la caserne de la Part-Dieu pour démoraliser l’ennemi.
Les passants qui ramassent les tracts, dans la rue ou ailleurs, les cachent rapidement.
Il est extrêmement dangereux de les transporter et nombre de diffuseurs sont arrêtés et déportés pour faits de propagande anti-hitlérienne.
Référence
Cukier Simon, Decèze Dominique, Diamant David, Grojnowski Michel, 1987, Juifs révolutionnaires, Messidor/Éditions sociales
Philippe Pétain
(1856-1951)
Philippe Pétain, né le 24 avril 1856, est militaire de carrière. Il s’illustre pendant la Première Guerre mondiale, notamment lors de la bataille de la Marne en septembre 1914, puis lors de la bataille de Verdun en 1916.
Il est élevé à la dignité de maréchal de France en 1918.
Commandant en chef des forces françaises, il jouit, après la guerre, d’un réel prestige.
Considéré comme un homme providentiel au début du conflit avec l’Allemagne nazie, il est appelé au gouvernement le 17 mai 1940 et rejette la responsabilité de la guerre sur les forces républicaines. Le 17 juin, Pétain, qui vient d’être nommé président du Conseil, demande l’armistice à l’Allemagne hitlérienne. En riposte, le 18, depuis Londres, de Gaulle lance son appel à la résistance.
L’armistice est signé le 22 juin 1940. Le 10 juillet, Pétain s’octroie le titre de « chef de l’État français ». La France est, globalement, séparée en 2 zones par les nazis qui occupent la zone nord. Pétain s’installe à Vichy, en zone sud, dite « libre ». La République française est remplacée par un Etat autoritaire qui prône la « révolution nationale ». Sa devise : « Travail, Famille, Patrie ». En octobre 1940, Pétain entérine, avec Hitler, la collaboration d’État avec l’Allemagne nazie.
Le gouvernement de Pétain détruit toutes les institutions républicaines. Il s’attaque aux étrangers, aux francs-maçons, aux communistes, aux résistants et aux Juifs. Il devance les exigences des Allemands et met très vite en place une législation antisémite qui se durcit, loi après loi. Le 1er statut des Juifs en octobre 1940 et le 2nd statut en juin 1941, calqués sur les lois allemandes de Nuremberg, sont des préludes à la déportation. Les Juifs sont fichés, épiés, menacés, dénoncés, dépouillés de leurs biens et privés de leur travail.
Le camp de transit de Drancy devient la plaque tournante de la politique d’extermination menée par les nazis avec la complicité du gouvernement pétainiste
Les rafles se multiplient. La police française, aux ordres de Vichy, participe activement, voire prend l’initiative des traques. La « milice française », créée par le régime de Pétain sur le modèle de la gestapo, et sur injonction d’Hitler, se spécialise dans l’élimination des résistants.
Les combattants de la section juive de la M.O.I. sont ciblés par le régime vichyste à plusieurs titres : en tant qu’étrangers, résistants, communistes et juifs.
Après le débarquement des Alliés en Normandie, Pétain est arrêté à Vichy et transféré en Allemagne jusqu’en avril 1945.
Il est reconduit en France, traduit en justice et condamné à mort pour ses crimes. Du fait de son âge (89 ans), sa peine est réduite à une détention perpétuelle.
Condamné à l’indignité nationale, il est dégradé militairement et transféré au fort de Pierre-Levée sur l’île d’Yeu.
Il meurt en 1951 en résidence surveillée.
Référence
Ferro Marc, 2014, Pétain. Ed. Fayard.

Affiche allemande annonçant les premières condamnations pour faits de grève, signée du général Niehoff, le 3 juin 1941.

Affichette « réservé aux Allemands » à apposer sur les wagons de première classe du métro à partir du 27 oct. 1940.

Alphabet yiddish (composé de caractères hébraïques).

Bataillons de la Jeunesse

Clavier d’une machine à écrire avec caractères hébraïques, utilisé pour les textes en yiddish.

Des dirigeants sportifs dénoncent dans un tract la nazification du sport en France (1941).

Dispositif utilisé par les résistants communistes pour la projection retardée de tracts : l’eau de la boîte s’écoule, le piège à souris se détend et expédie les tracts.

Distribution et lancer de tracts contre l’occupant : une activité dangereuse, selon Roger Trugnan.

Entrée de la caserne Borgnis-Desbordes à Versailles, centre de tri pour les volontaires désireux de s’engager à la LVF et de porter l’uniforme allemand.

Fanion communiste (Nord-Pas-de-Calais, printemps 1941).

Le 14 juillet 1941, L’Humanité clandestine appelle à manifester et à exprimer sa solidarité avec l’URSS.

Mode d’emploi du dispositif de projection de tracts.

Numéro spécial de La Vie Ouvrière (CGT) clandestine du 8 juin 1941 saluant la lutte des mineurs.

Papillon fabriqué par le Parti communiste, début 1941.

Papillons clandestins des Jeunesses communistes (printemps 1941).

Quatre fausses cartes d’identité pour la même personne (1940 à 1942).

Résistance armée

Résistance civile

Résolution en yiddish et en français pour la constitution du Front national de lutte pour l’indépendance de la France . Juillet 1941








