Joseph Bursztyn
(ou Josef ou Szmul ou Szmuel)
(1912-1942)
Joseph Bursztyn naît le 1er octobre 1912 en Pologne, à Piaski. Il rejoint le groupe des Jeunesses communistes de sa ville natale. Joseph Bursztyn obtient brillamment son baccalauréat puis il gagne la France pour poursuivre, à Reims, des études de médecine. Il devient l’un des dirigeants de l’organisation étudiante Combat.
Durant la guerre d’Espagne, membre du Comité d’accueil des volontaires, il examine les candidatures à l’engagement dans les Brigades internationales.
Après trois années d’études à Reims, il vient à Paris avec sa femme, Marie, pour terminer ses études. Devenu médecin, il continue à militer activement dans plusieurs organisations progressistes.
Lorsque la guerre éclate en 1939, il s’engage dans l’armée française pour lutter contre le nazisme et est envoyé dans un hôpital militaire.
Après sa démobilisation, il prend part aux côtés du poète et journaliste Mounie Nadler, à la création en 1941 d’un Comité d’intellectuels lié à l’organisation clandestine « Solidarité », émanation de la section juive de la M.O.I. Il rédige, avec Wowek Cyrzyk, Notre Voix et Notre Parole ainsi que de nombreux appels et tracts destinés aux intellectuels. Dès le 12 juillet 1941, il est recherché par les inspecteurs de la 3ème section des Renseignements généraux, à la suite de l’arrestation d’Abraham Erlich, médecin communiste, avec qui il est en contact.
Des inspecteurs de la Brigade spéciale de la préfecture de police l’arrêtent le 26 avril 1942, au moment où il se présente au domicile de la militante communiste, Masja Lew, chargée du TA (Travail allemand).
Son interrogatoire, permet à la police d’établir ses liens avec le docteur Aimé Albert, membre de l’Organisation spéciale (OS), groupe armé clandestin du Parti communiste. Joseph Bursztyn est accusé d’être en relation avec les membres du deuxième détachement des FTP-M.O.I., Hersch Zimmermann et Salek Bot, décédés tous deux la veille de son arrestation dans l’explosion de la bombe qu’ils mettent au point dans leur laboratoire. Il est incarcéré sur ordre des autorités allemandes. Lui et six autres de ses camarades appréhendés dans la même affaire, inscrits le 7 août 1942 sur une liste d’otages établie par l’occupant, sont emmenés par la police allemande puis transférés à la police française.
Joseph Bursztyn fait partie des 88 communistes fusillés par les Allemands le 11 août 1942 au Mont-Valérien.
Dans un article encadré de noir, le n° 10 de Notre Voix (publication clandestine de la section juive de la M.O.I. datée d’octobre 1942) annonce l’exécution « par les bandits nazis » de Mounie Nadler et de Joseph Bursztyn (docteur en médecine, dirigeant des Étudiants et Intellectuels juifs).
Références
— Le Maitron, par Lynda Khayat
— Diamant David, 1984, Combattants, Héros et Martyrs de la Résistance : Éditions Renouveau.
— Photo : APPP (DR)